Comme chaque année, le 1er janvier est l’occasion de faire le point sur les règles qui vont changer dans l’automobile. Des mesures qui insistent à moins polluer, moins rouler… quoique…
Stationnement : l’amende un peu plus amère
Le PV de stationnement à 17 euros, c’est fini ! Il laisse désormais place à une nouvelle amende : le « forfait de post-stationnement ». Avec pour grande nouveauté, le fait que chaque municipalité fixe, elle-même, le montant de la pénalité et que des entreprises privées sont chargées de faire la police. Conséquences : les tarifs s’envolent. À Paris par exemple, l’ex-papillon sera de 35 ou 50 euros. À Lyon, la facture montera même à 60 euros. L’objectif officiel est de chasser les voitures du centre-ville en libérant des places – même si Paris espère engranger 300 millions d’euros. En gros, ne pas rouler risque de vous coûter plus cher !
Renforcement du barème du malus
Concernant les voitures neuves : cette année, le malus écologique se durcit encore. Outre la hausse de son montant, il s’appliquera à partir de 120g de CO²/km contre 127g auparavant pour un coût de 50€. Par exemple, à 150g, il faudra débourser 2 300€ contre 1 373€ en 2017. Et si les voitures électriques conservent un bonus de 6.000 €, les hybrides rechargeables n’ont plus droit à aucune aide.
Concernant les voitures d’occasion : le malus va désormais s’appliquer en fonction de la seule puissance fiscale (à partir de 10 chevaux fiscaux). Pour les 10 à 11 CV, le montant sera de 100€, pour les 12 à 14 CV, 300€ et pour les 15 CV et plus, 1 000€. En fonction des années écoulées, cette pénalité sera réduite d’un dixième, un paradoxe quand on pense que le but recherché est de rajeunir le parc.
Les carburants à la hausse
Le gasoil est particulièrement touché par cette hausse, sa nouvelle fiscalité est calquée sur celle de l’essence d’où une augmentation de 10% des taxes. Les prix du sans plomb et du diesel vont augmenter de respectivement 3,9 et 7,6 centimes cette année. Un gain pour l’Etat de 3,7 milliards d’euros en 2018. L’objectif est d’aligner la fiscalité du gazole sur celle de l’essence à l’horizon 2021.
Une nouvelle prime à la casse
C’est la seule bonne nouvelle du jour ! Les ménages souhaitant remplacer leur vieille guimbarde (un modèle d’avant 1997 s’il s’agit d’une essence, ou d’avant 2001 s’il s’agit d’un diesel) par un véhicule neuf ou d’occasion moins polluant, pourront recevoir une prime de 1.000 euros, voire 2.000 euros s’ils sont non imposables. Une nouveauté, la prime à la conversion s’étend aux véhicules d’occasion ( à l’achat ou en leasing) dont vous trouverez les détails ici. En revanche, la prime est rabotée pour l’achat d’une électrique : 2 500 € au lieu de 4 000 € ; ainsi que pour une hybride rechargeable : 1 000 € au lieu de 2 500 €.
Les prochaines mesures annoncées dans l’année
- Une hausse des tarifs des péages va être mise en place dès le 1er février. Les prix augmenteront en moyenne d’1,5% et jusqu’à 2% selon les tronçons;
- la fameuse vignette pourrait être ressuscitée, non plus pour financer les retraites mais pour aider à combler le budget d’entretien des routes;
- le contrôle technique sera plus strict à partir du 20 mai et les prix devraient augmenter. Le nombre de points de contrôle des véhicules est revu à la hausse et les problèmes devront être corrigés dans les 24 heures;
- dans le même temps, les compagnies d’assurances prévoient une hausse des primes de 2 à 3%. Réjouissant programme. Bonne année quand même 😉 !!!
